Temps de prise de décision
À l’âge de 16 ans, j’ai décidé du diplôme que j’allais étudier pour ma future carrière. Mes matières préférées et les meilleures étaient les mathématiques et la physique, où j’ai obtenu la note 1 dans mes épreuves anticipées. Cependant, j’ai aussi reçu le plus elevees pour la chimie, le français, l’anglais et l’arithmétique, donc j’avais le jeu complet.
M. Je-sais-tout prend une décision
Pour mes examens supérieurs, j’ai dû choisir cinq matières qui seraient suffisantes pour l’entrée à l’université. Le choix des mathématiques et des sciences s’est fait sans hésitation et il n’y avait que la décision de choisir le français ou l’allemand. Même si j’étais légèrement meilleur en allemand, je pensais que le français me serait plus utile plus tard dans la vie. Ce choix de matières me permettrait d’étudier les sciences ou l’ingénierie dans une bonne université.
L’ère de l’informatique s’accélère
À cette époque, en 1980, l’informatique domestique se composait d’ordinateurs tels que le ZX Spectrum, le Commodore 128 et l’Amstrad CPC. En lisant a propos de la technologie et un peu de science-fiction, j’avais déjà compris que l’informatique allait changer le monde.
J’ai décidé que je ne voulais pas me concentrer uniquement sur le logiciel, mais aussi comprendre le plates-formes matérielles qui les supportent. J’ai donc opté pour un diplôme d’ingénieur en électronique et microprocesseurs. Elle couvrait des disciplines telles que l’électronique, l’électromagnétisme, les systèmes de contrôle, le traitement des signaux analogiques et numériques, les circuits imprimés, les microprogrammes, l’informatique et les mathématiques, ainsi que l’histoire de l’ingénierie depuis la révolution industrielle (1760-1840). J’avais besoin de 4 A pour être accepté dans ce cours.
Mon plan s’est concrétisé
Juin est arrivé et j’ai eu mes résultats d’examen, 5 A. J’irais dans l’université de mon choix, l’université de Strathclyde à Glasgow. J’ai assisté à mon premier cours le 5 octobre 1981. Le cours était tout ce que je voulais. C’était stimulant et intéressant. Tous les étudiants avaient eu les meilleures notes, donc la compétition était féroce. Beaucoup de professeurs étaient reconnus dans leur domaine et le niveau était donc élevé. Mes cours préférés portaient sur le traitement des signaux numériques, ce qui était difficile du point de vue des sciences, des mathématiques et de l’ingénierie. Grâce à mon travail et à mes études, j’ai pu conserver ma place parmi les trois meilleurs élèves de ma promotion.
Baird Hall était une halle de bruit
Pour ma première année, j’ai décidé de rester dans les résidences universitaires. C’était la première fois que je restais loin de chez moi. Le bâtiment était carré, de huit étages, avec un rez-de-chaussée communal et sept étages d’appartements de une et deux chambres à coucher sur quatre côtés autour d’un grand puits de lumière qui amplifiait tout le bruit. Un appartement à l’extérieur était préférable car il offrait une meilleure vue et était moins bruyant, même si le bâtiment était situé sur Sauchiehall Street, l’une des rues les plus fréquentées du centre ville de Glasgow.
Malheureusement, mon appartement se trouvait au 4e étage à l’intérieur et était une chambre à deux lits que je partageais avec un étudiant de deuxième année. Le soir, ce n’était pas un bon endroit pour étudier. Les étudiants avaient des conversations en écho à travers le puits de lumière tard dans la soirée, organisant généralement des sorties au pub, et il arrivait parfois que quelqu’un ait des haut-le-coeur par la fenêtre au retour d’une trop longue séance au pub. Je me suis donc mis à étudier à la bibliothèque Mitchell, à moins de 10 minutes de là. C’était un havre de tranquillité, propice à mes études.
Haut de gamme dans le West End chébran
Cela va sans dire que pendant les deux années suivantes à l’université, j’ai loué un appartement avec un ami. Il était situé sur Byres Road, dans le West End à la mode, à proximité de nombreux restaurants, bars et galeries. Il disposait d’un immense placard, c’est-à-dire d’une chambre noire, sans fenêtres, suffisamment grand pour accueillir un grand bureau, une chaise et une bibliothèque, et était l’endroit idéal pour étudier en toute tranquillité.
Le lancer final des dés
Mon colocataire était dans l’année au-dessus de moi, donc après son diplôme, il a déménagé à Oxford pour faire un doctorat alors que j’étais dans ma dernière année. Cette année-là, je restais dans les Red Road Flats. C’était un immeuble de 31 étages avec un mélange de logements pour étudiants et infirmières, deux km a l’est du centre ville. Le petit déjeuner était dans la caffeteria au 31e étage, mon appartement, partagé avec trois autres étudiants, était au premier. Chaque matin, il fallait monter les escaliers à pleine vitesse pendant 15 minutes, prendre un petit-déjeuner buffet chaud offrant une vue imprenable sur toute la ville souvent saupoudrée de neige, puis redescendre pendant 4 minutes, six pas à la fois.
Paysage intérieur sibérien
Les appartements du bâtiment étaient mal isolés et la température ambiante augmentait au fur et à mesure que l’on montait dans l’immeuble. Notre étage était le plus froid, le dernier étage avec la cafétéria était le plus chaud. Pendant l’hiver, il faisait si froid qu’il y avait toujours de la glace à l’intérieur, sur les fenêtres. J’avais l’habitude de dormir avec de nombreuses couvertures sur le lit, de porter deux paires de chaussettes et un bonnet a pompon.
Comme pendant ma première année, j’ai passé mes soirées d’hiver à étudier dans la bibliothèque Mitchell jusqu’à sa fermeture, afin de passer le moins de temps possible dans le froid.
J’attribue la haute qualité de mon diplôme, les honneurs de première classe, en partie à la mauvaise qualité de mon logement et à ma propension à étudier jusque tard dans la soirée.